Jusqu’ici la force des Dynamite Shakers résidait principalement dans leurs prestations scéniques, ô
combien brûlantes. Don’t Be Boring, leur premier vrai album change la donne. L’objectif fixé avant son enregistrement était de « retrouver l’âme des sessions Sun Records, millésime 1955», ce mélange d’énergie et de simplicité qui va droit au but. Un objectif pleinement atteint. Depuis leurs débuts en mars 2019, ces quatre esthètes, héritiers directs des flamboyants Dogs, ont alignés 360 concerts. D’abord autour de leur fief de Saint-Hilaire-de-Riez, en Vendée, puis en Bretagne, avant de régaler le public parisien de leur élégante sauvagerie en ouverture des Fleshtones à Petit Bain en
novembre 2021. La fréquentation de ces derniers, avec lesquels ils ont fini par sympathiser, et ce conseil de Peter Zaremba, « Quel que ce soit le lieu, le contexte, le public : toujours se donner à fond, ne jamais tomber la veste, ne jamais considérer qu’il s’agit d’un concert ordinaire », ont assurément porté leurs fruits.