Chez Asinine, la musique s’écrit avant tout. Née d’un fort besoin d’expression et de
centaines d’heures d’expérimentations, la musique de la rappeuse se parfait un peu plus
à chaque nouvelle sortie, depuis ses premiers morceaux composés il y a un peu plus de
deux ans.
Dans son adolescence, c’est par la plume qu’elle dessine ses premier récits, dans
lesquels elle détaille avec attention son environnement. Des mains tendus aux index
pointés, le point fort de ses lignes se trouvent dans les métaphores. Alors, la marseillaise
va faire de ces images percutantes la colonne vertébrale d’une musique qu’elle travaille
désormais sans relâche. En collaboration avec son ami et producteur Briacsevere, le duo
explore des sonorités plurielles avec un but : créer une proposition unique. Alors, en 2022,
ils dévoilent C’est les autres, le premier projet 3 titres d’Asinine.
Si l’accueil est chaleureux, le public le sera encore plus avec Tout va bien, dévoilé
à l’été de la même année. Avec sa guitare désaccordée, ses textes introspectifs et son
refrain qui reprend celui du grand parolier Léo Ferré, un large public découvre le talent
d’une Asinine brillante, celle dont le nom pourrait ironiquement se traduire par Stupide,
ou Idiote. Au début de l’année 2023, l’entourage créatif de la rappeuse s’étoffe. Avec un
talent certain pour le dessin, la broderie et la peinture sur tissu, Charlotte Arnaud, la soeur
d’Asinine, réalise désormais les pochettes des sorties de la rappeuse, depuis la réalisation
de ce cavalier squelettique qui orne la cover de son projet 3 titres XIII. Alors, après avoir dévoilé deux singles Demi Moore et Vivement quoi, dont le premier titre a été co-composé
par Briacsevere, Taemintekken et le pianiste Louis Marguier, Asinine marque une pause.
Depuis juin 2023, elle s’est faite très discrète pour préparer un retour flamboyant avec
Brûler la maison, son nouveau projet, disponible ce 29 avril.
Pourtant habituée des formats très courts, c’est au travers d’un EP six titres que
la rappeuse nous dévoilera une nouvelle palette musicale teintée de morceaux aux
influences dance sur Afterlife, de rythmiques jersey sur Peu Importe, le tout composé
par un BriacSevere plus en forme que jamais. Sur ses productions stéroïdés parfois co
composée avec Horaze, Asinine raconte sur Brûler la maison les disputes familiales, les
guerres d’orgueil et les émotions débordantes qui vont parfois jusqu’à consumer le décor
de son enfance, toujours au travers d’image plus percutantes les unes que les autres :
« Quoi que je fasse le seum parle quand c’est pas son tour, C’est comme prévoir ou va
tomber la foudre, J’écope une barque avec un dé à coudre » (Peu importe).
Si la musique d’Asinine raconte souvent ses pensées obscures, ce nouveau projet
ouvre finalement une nouvelle page de sa proposition. Plus lumineuse, plus courageuse
et presque apaisée, Asinine développe dans ce projet un objectif clair : faire la paix avec
un passé cruel pour se tourner vers un nouvel avenir, loin des cendres qu’elle a parfois pu
laisser derrière elle.